Double étude d'une Vierge tenant l'Enfant, image 1/2
Double étude d'une Vierge tenant l'Enfant, image 2/2
Double étude d'une Vierge tenant l'Enfant, image 1/2
Double étude d'une Vierge tenant l'Enfant, image 2/2
Télécharger
Suivant
Précédent

Double étude d'une Vierge tenant l'Enfant

1861
RF 41419, Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
RF 41419, Recto
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.31, p.62
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Flandrin, Paul (1811-1902)
Ecole française

description

Dénomination / Titre
Double étude d'une Vierge tenant l'Enfant
Description / Décor
Commentaire :
« Cette non adhésion apparente et volontaire aux tendances du jour semble aussi s'imposer dans l'analyse des paysages historiques réalisés par Paul. Celui-ci a pu être considéré par l'historiographie comme l'un des derniers tenants du genre, qu'il prolonge tard dans le siècle, sans céder aux évolutions magistrales que connaît alors la représentation de la nature et rencontrant une incompréhension croissante du public et de la critique. Cette lecture doit être relativisée et il convient de prime abord, d'insister sur le faible nombre de sujets proprement historiques dans son œuvre. C'est d'abord là un trait qui lui est d'abord reproché. Ainsi Harlé recommande à Hippolyte : « Mais qu'il nous fasse donc des sujets où l'importance soit dans les figures, c'est là ce que tout le monde attend de lui après l'éducation qu'il a reçue. Que Nicolas Poussin soit son guide (25) ». Les conseils d'Ingres ne cesseront d'être les mêmes, jusque tard dans sa carrière, longtemps après que Paul aura quitté son atelier.../...Cette révérence pour Poussin ainsi affirmée, se traduit par une étude approfondie de son œuvre. Louis, le fils de Paul, l'évoque : « .../...Se rapprocher du fondateur de la tradition classique, c'était aller à l'encontre des tendances contemporaines et se jeter au travers du courant, au risque de se faire briser.../...Il imita Poussin parce qu'il l'admirait et surtout parce que, classique d'instinct, il comprenait lui-même la nature ainsi. Tout en copiant, sans le vouloir, il exagérait les proportions et poétisait les lignes (28) ».../...De même, « La Fuite en Egypte » (cat.112) se révèle plus dissemblable encore de la version qu'en offre Poussin (1657, Lyon, musée des Beaux-Arts). Un paysage tiré des études réalisées par Paul en Provence, sur le motif, en est la cadre, saisi avec un grand naturalisme. Les figurent s'inspirent davantage ici de Fra Angelico et du retable de l' « Armadio degli Argenti » (1450-1452, Florence, Museo Nazionale di San Marco) étudié par les deux frères à Florence (cat.279).../...Néanmoins la référence à Poussin est suffisamment sensible pour être évoquée par le critique du « Journal des artistes », pour qui « ses sites historiques ont beaucoup de style (34) ». Ainsi les paysages composés par Paul pour le Salon, empruntant leurs sujets à l'histoire, se conçoivent-ils comme une subtile alliance entre la leçon des maîtres et le sentiment de la nature. ».
25. Auguste Harlé à Hippolyte, Paris, 2 mars 1838 (M.-M. Aubrun, « Une correspondance d'Ambroise Thomas à Hippolyte Flandrin » in Bulletin du musée Ingres, n°61-62, 1989, pp.7-58, particulièrement p.45 ; L. Le Belge [Louis Flandrin], « Paul Flandrin 1811-1902 » in Le Mois littéraire et pittoresque », t.VII, janvier-juin 1902, pp.583-596, particulièrement pp.590-591). Il est à noter qu'Hippolyte avait acquis à Rome, peut-être en 1863-1864, « Un dieu-fleuve avec deux chiens qui se désaltèrent » (vers 1626, Montpellier, musée Fabre) de Poussin (Bilbao/New York, 2007-2008, p.449). Paul possédait aussi une copie ancienne, partielle et inversée, probablement réalisée d'après la gravure de Claudine Bouzonnet-Stella, de « Moïse exposé sur les eaux » de Poussin (1654, Oxford, Ashmolean Museum), ainsi qu'un paysage attribué à Gaspard Dughet (coll. part.) ; 34. E. Huard, « Exposition de 1839 » (5e article) in Journal des Artistes, XIIIe année, n°13, 31 mars 1839, p.196. Etienne Delécluze évoque le nom de Dughet (E. Delécluze, « Salon de 1839 (quatrième article) in Journal des débats, 12 31 mars 1839, p.2) (S. Paccoud, 2021).

Bibliographie :
S. Paccoud, « Narrations en gand format. Tableaux d'histoire » in « Hippolyte, Paul, Auguste. Les Flandrin artistes et frères », dir. Elena Marchetti & Stéphane Paccoud, cat. exp. Lyon, musée des Beaux-Arts, 27 mars - 27 juin 2021, Paris, 2021, pp.114-143, en particulier p.118, n°113, repr. p.131

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,28 m ; L. 0,22 m
Matière et technique
Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier gris
28 x 22 cm
Daté, en bas, à gauche, au crayon noir : 'Mars 1861'. Annoté en haut à gauche, au crayon noir : 'fuite en égypte'..

Lieux et dates

Date de création / fabrication
1861

Données historiques

Mode d’acquisition
achat
Date d’acquisition
1987

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Petit format

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- Hippolyte, Paul, Auguste. Les Flandrin, artistes et frères
Etape :
Musée des Beaux-Arts de Lyon, Lyon, France - 19 mai - 05 septembre 2021
Organisée par : Musée des Beaux-Arts de Lyon (Lyon, France)
Dernière mise à jour le 29.09.2021
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances