Vue du jubé préparé pour l'intronisation de Louis XIV, lors de son sacre à Reims, le 7 juin 1654, image 1/3
Vue du jubé préparé pour l'intronisation de Louis XIV, lors de son sacre à Reims, le 7 juin 1654, image 2/3
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Vue du jubé préparé pour l'intronisation de Louis XIV, lors de son sacre à Reims, le 7 juin 1654

Vers 1654
INV 33080, Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
INV 33080, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 15654
MA 12514
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.13, p.364
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
SILVESTRE Israël (1621-1691)
Ecole française

description

Dénomination / Titre
Vue du jubé préparé pour l'intronisation de Louis XIV, lors de son sacre à Reims, le 7 juin 1654
Description / Décor
Commentaire :
"Le sacre de Louis XIV dans la cathédrale de Reims donna lieu à plusieurs relations publiées dès 1654 (Le sacre et le couronnement de Louis XIV, Roy de France, Reims, veuve François Bernard, 1654 ; Cérémonies pratiquées au sacre et couronnement des Roys de France, Paris, Pierre David, 1654 ; La Pompeuse et magnifique cérémonie du sacre de Louis XIV fait à Rheims le 7 juin 1654, Paris, Edme Martin, 1655), ainsi qu'à la création de trois estampes par Jean Lepautre, chargées d'en rappeler le souvenir (1). L'une de ces gravures, exécutée d'après un dessin attribué à Henri Avice (2), peut être également rapprochée d'un projet de Silvestre ici présenté. Comme cette dernière feuille, elle offre une vue du jubé placé du côté de l'entrée de l'église, prêt à accueillir le roi après son couronnement devant le maître-autel, afin de célébrer son intronisation en haut de deux grands escaliers de quarante à cinquante marches chacun. Ce moment fort de la cérémonie, pendant lequel le peuple pouvait entrer dans le sanctuaire pour acclamer son monarque au cri de « Vive le Roy », a été tout juste évoqué par Silvestre. L'artiste a privé sa représentation des principaux acteurs de la scène. Contrairement à l'estampe de Lepautre et au modèle d'Avice, il s'est dispensé de montrer en haut du jubé le jeune Louis XIV tenant le sceptre et la main de justice, entouré d'une nombreuse suite. Dans la loge placée à gauche et au premier plan de la composition, la reine mère et la reine d'Angleterre devraient siéger, et les chaires latérales destinées aux chanoines et à une partie de la musique sont toutes inoccupées. On remarque aussi, en bas et au milieu de la nef, l'absence du cardinal Grimaldi et de l'évêque d'Amiens, précédés de six hérauts d'armes et placés à la tête de quatre seigneurs portant l'offerte au roi. En haut, sous les voûtes, même les oiseaux lâchés pour exprimer un « excès de joie » en cet instant exceptionnel ont été omis par Silvestre. Ce vide dans un sanctuaire qui devrait être animé d'une foule de personnages ne manque pas de surprendre. Une explication peut-être trouvée dans l'une des premières relations (Le sacre et le couronnement de Louis XIV) : les rampes monumentales utilisées pour accéder au trône du souverain furent « démolies » dès le lendemain du sacre pour la « cérémonie des chevaliers ». L'œuvre de Silvestre ne serait alors qu'une esquisse exécutée « au naturel », juste avant l'arrivée de Louis XIV dans la cathédrale. Soucieux de donner plus de véracité à son travail commémoratif, le dessinateur se préoccupa d'adopter un point de vue décentré, susceptible de mieux souligner l'architecture intérieure de l'édifice. Au-dessus d'une assistance rapidement tracée, reléguée dans les bas-côtés, il prit soin aussi d'introduire les tapisseries de la Couronne en les rendant plus souples, plus vivantes et donc moins hiératiques que dans les estampes de Lepautre."
Notes : 1. Préaud, 1993, nos 735 à 737, p. 280-284. 2. BnF, Estampes, collection Smith Lesouëf, no 4696.
Bibl. : Belin, 1968. Exp. : Jamais exposé.
(Jérôme de La Gorce in "La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)" (Paris, musée du Louvre, 15 mars - 25 juin 2018), cat. sous la dir. de Bénédicte Gady & Juliette Trey, n°27).
Description de l'album :
« Soixante-seize feuilles proviennent de l'« album Silvestre » (Inv. 33011 à 33086)(80) .../... il s'agit d'un album factice, manifestement constitué au XVIIIe siècle, en réutilisant une reliure en veau, pleine peau lisse, dont les fers laissent penser qu'elle est d'origine nordique (83). L'examen du dos révèle que la reliure a été prise à l'envers par rapport à l'orientation des dessins dans l'album : les fleurons gravés au fer sont renversés, une étiquette de papier masque le caisson de tête et un cuir a été rapporté sur le septième, vraisemblablement pour cacher un ancien titre. Les pages de l'album portent un filigrane (aigle à deux têtes couronnées) et la contremarque de Thomas Marie Dupuy, famille de papetiers de Riom, moulin Grand-Rive à Ambert, actif de 1725 à 1778 (84).../...L'album est entré dans les collections royales à une date inconnue et se trouvait au Louvre pendant la Révolution (85). .../...la plupart des dessins du volume ont d'abord été collés sur une feuille ou sur des bandes de papier bleu, papier ensuite fixé sur la page d'album. L'examen révèle plusieurs étrangetés : les bandes bleues n'entourent que la partie collée des dessins pliés, dont la partie repliée présente des traces d'anciens collages ; certains dessins recto-verso sont attachés par une charnière au papier bleu alors qu'ailleurs c'est le papier bleu lui-même qui est mobile pour donner accès à un dessin collé sur son verso. ../...Depuis la Révolution, les dessins de l'album ont fait l'objet de traitements variés : cer- tains feuillets en ont été détachés, puis réintégrés ou non), d'autres ôtés après découpe des pages d'album, puis réintégrés ou non. Dans certains cas, les bandes de papier bleu ont même été refaites. Tous souffraient d'un empoussièrement dû au caractère non compact de l'album. Le tiers des dessins, de dimensions supérieures à celles de l'ouvrage, avaient dû être pliés lors de sa confection, ce qui créait des zones de fragilité au niveau des pliures et des zones de frottement sur le motif.../... C'est probablement aussi lors de la constitution de l'album que des dessins qui n'en formaient qu'un autrefois ont été coupés et séparés .../... Enfin, le collage des feuilles dans l'album s'était parfois fait sans égard pour la présence de dessins sur leur verso, parfois à demi cachés , parfois entièrement."
Notes : 83. Nous remercions Valentine Dubard et Peter Fuhring pour leurs observations éclairantes sur l'album. Les dimensions de l'album sont H. 47,5 ; L. 64 ; ép. 8,5 cm. 84. Raymond Gaudriault & Thérèse Gaudriault, Filigranes et autres caractéristiques des papiers fabriqués en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, 1995, p. 79, signalé par Valentine Dubard. 85. Lorsque Morel d'Arleux dresse l'inventaire Napoléon, il mentionne le volume comme provenant de la collection ancienne (AMN 1 DD 40, vol. 8, p. 1573).
(Bénédicte Gady & Juliette Trey, in "La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)" (Paris, musée du Louvre, 15 mars - 25 juin 2018), pp. 26-31).

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,332 m ; L. 0,3 m
Matière et technique
Pierre noire
H. 33,2 ; L. 30 cm

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Vers 1654

Données historiques

Historique de l'œuvre
Inventaire du musée Napoléon :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.8, p.1573, chap. : Ecole française, Volume 3. (...) Numéro : 12514. Désignation des sujets : Volume 3 n° 34 à l'encre. Ce volume est de forme oblongue et relié en veau. Cote : 1DD40

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Grand format
Album Silvestre Israël
Folio 68rapporté au recto

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 14 mars - 25 juin 2018
Dernière mise à jour le 09.11.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances