Numéro d’inventaire
Numéro principal : RFML.PE.2019.6.1
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : La Déploration du Christ
Description / Décor
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 1,2 m ; Largeur : 0,97 m
Matière et technique
(toile rentoilée)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
1e moitié du XVIIe siècle (vers 1645)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique
Vente hôtel des ventes d’Angers, 25 novembre 1970, no 213 (attribué à Jacques Blanchard). – Vente La Varenne-Saint Hilaire, Lombrail-Teucquam, 19 juillet 1987 (Vouet) ; acquis par M. et Mme Briend auprès de l’étude Faure et Rey à Rambouillet, 1997 ; don sous réserve d’usufruit de Mme Jeanne Briend en mémoire de son mari, le Dr François Briend, 2019.
Commentaire
Le corps du Christ a été descendu de la Croix. Il repose sur les genoux de la Vierge selon le type iconographique de la Pietà, évoquant bien sûr la célèbre Pietà de Michel-Ange dans la basilique Saint-Pierre du Vatican, mais aussi les modèles d’Annibal Carrache (Louvre et Naples, Museo di Capodimonte). Sainte Madeleine, à genoux à gauche, paraît essuyer le sang des plaies sur la main du Christ. Au second plan, on aperçoit le visage de Nicodème, au centre, et, à droite, saint Jean penché vers le groupe. Certains détails évoquent fortement la manière de Vouet : les doigts fins, longs et élastiques, comme sans ossature, mais aussi la touche franche et libre dans les chairs, tirant sur le rose, et les drapés. Le coloris est sobre et froid, loin des harmonies en bleu et jaune que Poerson privilégiait au cours des années 1650. On peut donc dater l’oeuvre d’une période où Poerson est encore sous l’influence directe de Simon Vouet, vers 1645. On connaît plusieurs versions de cette composition. D’une part, une variation plus tardive, reprenant le buste du Christ, dans la chapelle du château du Verger au-Coq à Saint-Germain-sur-Ille, près de Rennes (cf. Kazerouni, 2017a, no 14) ; d’autre part, deux autres tableaux très proches de celui du Louvre : le premier dans la chapelle Saint-Nicolas à Compiègne, qui comprend deux angelots portant la couronne d’épines à l’arrrière-plan (cf. Brejon de Lavergnée (B.), 1996, no 134) ; le second, en collection particulière avec un cadrage serré et un format en largeur (65,5 × 81 cm ; cf. Brejon de Lavergnée (B.), 1996, no 136). Il existe également un dessin montrant le buste du Christ au département des Arts graphiques du Louvre (Inv. 33982 ; pierre noire avec des traces de rehauts de blanc et de sanguine).
Vente hôtel des ventes d’Angers, 25 novembre 1970, no 213 (attribué à Jacques Blanchard). – Vente La Varenne-Saint Hilaire, Lombrail-Teucquam, 19 juillet 1987 (Vouet) ; acquis par M. et Mme Briend auprès de l’étude Faure et Rey à Rambouillet, 1997 ; don sous réserve d’usufruit de Mme Jeanne Briend en mémoire de son mari, le Dr François Briend, 2019.
Commentaire
Le corps du Christ a été descendu de la Croix. Il repose sur les genoux de la Vierge selon le type iconographique de la Pietà, évoquant bien sûr la célèbre Pietà de Michel-Ange dans la basilique Saint-Pierre du Vatican, mais aussi les modèles d’Annibal Carrache (Louvre et Naples, Museo di Capodimonte). Sainte Madeleine, à genoux à gauche, paraît essuyer le sang des plaies sur la main du Christ. Au second plan, on aperçoit le visage de Nicodème, au centre, et, à droite, saint Jean penché vers le groupe. Certains détails évoquent fortement la manière de Vouet : les doigts fins, longs et élastiques, comme sans ossature, mais aussi la touche franche et libre dans les chairs, tirant sur le rose, et les drapés. Le coloris est sobre et froid, loin des harmonies en bleu et jaune que Poerson privilégiait au cours des années 1650. On peut donc dater l’oeuvre d’une période où Poerson est encore sous l’influence directe de Simon Vouet, vers 1645. On connaît plusieurs versions de cette composition. D’une part, une variation plus tardive, reprenant le buste du Christ, dans la chapelle du château du Verger au-Coq à Saint-Germain-sur-Ille, près de Rennes (cf. Kazerouni, 2017a, no 14) ; d’autre part, deux autres tableaux très proches de celui du Louvre : le premier dans la chapelle Saint-Nicolas à Compiègne, qui comprend deux angelots portant la couronne d’épines à l’arrrière-plan (cf. Brejon de Lavergnée (B.), 1996, no 134) ; le second, en collection particulière avec un cadrage serré et un format en largeur (65,5 × 81 cm ; cf. Brejon de Lavergnée (B.), 1996, no 136). Il existe également un dessin montrant le buste du Christ au département des Arts graphiques du Louvre (Inv. 33982 ; pierre noire avec des traces de rehauts de blanc et de sanguine).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Briend, Jeanne, Donateur, 2019
Mode d’acquisition
donation sous réserve d'usufruit
Date d’acquisition
date de commission des acquisitions : 06/03/2019
date de décision : 06/03/2019
date de l'inscription sur l'inventaire : 01/04/2019
date de décision : 06/03/2019
date de l'inscription sur l'inventaire : 01/04/2019
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
non exposé
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 177, ill.coul., n° 402
- Brejon de Lavergnée, Barbara ; Reyniès, N. de ; Sainte-Fare-Garnot, N., Charles Poerson (1609-1667), Paris, Arthena, 1997, n° 133
- Simon Vouet, cat. exp. (Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 9 novembre 1990 - 11 février 1991), Paris, R.M.N., 1990, p. 50
- Brejon de Lavergnée, Arnauld, « New Attributions around Simon Vouet », Master Drawings, vol. XXIII-XXIV, 1986 (p.347-351), p. 350
Dernière mise à jour le 31.08.2022
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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