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Groupe d'applique : Couronnement de la Vierge
1250 / 1260 (Milieu du XIIIe siècle)
Lieu de création : Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
OA 58
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 503
Aile Richelieu, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : OA 58
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Groupe d'applique : Couronnement de la Vierge
Type d'objet
groupe d'applique
Description / Décor
Le groupe central représentant le Couronnement de la Vierge, rassemble les deux statuettes du Christ et de la Vierge, assis sur un simple banc recouvert de coussins et dont les pieds reposent sur de minces socles à pans coupés. Deux anges entourent le groupe central.
Les quatre statuettes constituant le groupe du Couronnement de la Vierge n'ont été réunies qu'après 1895, lorsque le musée de Chambéry a déposé au Louvre les deux anges qui avaient été rapprochés de la Vierge et du Christ, pour d'évidentes raisons de style et de polychromie, lors de l'exposition rétrospective du Trocadéro, en 1878 (les mains et avant-bras de la Vierge ont été restaurées par Geoffroy- Dechaume). La disposition des statuettes montre que ces pièces devaient être placées, à l'origine, dans un cadre architectural qui cachait le dos du groupe principal et devait se prolonger par des arcs soutenus par des colonnettes, abritant, un peu en contrebas, les Anges, lesquels pourvaient être vus de toutes parts.
Deux autres ivoires ont quelque chance de provenir du groupe : ce sont les deux petites figures d'Anges en ronde-bosse, à mi-corps, émergeant des nuées, conservées au musée Mayer van den Bergh d'Anvers (nos 2088-2089). Parmi le semé de "trifeuilles à deux poissons adossés", on pourrait reconnaître les armes de Nesle, ce qui fait penser à Jeanne de Ponthieu, dame de Nesle en 1260, cousine de Louis IX.
Les quatre statuettes constituant le groupe du Couronnement de la Vierge n'ont été réunies qu'après 1895, lorsque le musée de Chambéry a déposé au Louvre les deux anges qui avaient été rapprochés de la Vierge et du Christ, pour d'évidentes raisons de style et de polychromie, lors de l'exposition rétrospective du Trocadéro, en 1878 (les mains et avant-bras de la Vierge ont été restaurées par Geoffroy- Dechaume). La disposition des statuettes montre que ces pièces devaient être placées, à l'origine, dans un cadre architectural qui cachait le dos du groupe principal et devait se prolonger par des arcs soutenus par des colonnettes, abritant, un peu en contrebas, les Anges, lesquels pourvaient être vus de toutes parts.
Deux autres ivoires ont quelque chance de provenir du groupe : ce sont les deux petites figures d'Anges en ronde-bosse, à mi-corps, émergeant des nuées, conservées au musée Mayer van den Bergh d'Anvers (nos 2088-2089). Parmi le semé de "trifeuilles à deux poissons adossés", on pourrait reconnaître les armes de Nesle, ce qui fait penser à Jeanne de Ponthieu, dame de Nesle en 1260, cousine de Louis IX.
Inscriptions
Etiquette :
2 A
2 A
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 27,5 cm (Vierge) ; Largeur : 12 cm (Vierge - largeur du bloc d'ivoire) ; Epaisseur : 7 cm (Vierge - épaisseur max) ; Hauteur : 27,8 cm (Christ) ; Largeur : 10,8 cm (Christ) ; Epaisseur : 7,7 cm (Christ)
Matière et technique
Matériau : ivoire d'éléphant = défense d'éléphant
Technique : polychrome (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille->peint = peinture) (polychromie moderne - elle a fait une grande part de la célébrité de l'oeuvre mais elle n'est pas d'origine. Elle trahit au moins 3 interventions ; la couche la plus récente, très présente, est caractérisée par des motifs épais, y compris les motifs héraldiques, disposés de façon rigide, sans qu'il soit tenu compte des plis des vêtements, et delarges bordures noires, impossibles pour une polychromie gothique : elle ne peut être antérieure à la fin du 18ème siècle et est postérieure à la disparition du côté droit de l'Ange OA 3921. Les seuls témoins de la polychromie d'origine pourraient être la boucle de la ceinture de la Vierge et, peut-être, l'intérieur du manteau de la Vierge et de celui du Christ. Cf. rapport Cascio et Levy, 1985.)
Technique : polychrome (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille->peint = peinture) (polychromie moderne - elle a fait une grande part de la célébrité de l'oeuvre mais elle n'est pas d'origine. Elle trahit au moins 3 interventions ; la couche la plus récente, très présente, est caractérisée par des motifs épais, y compris les motifs héraldiques, disposés de façon rigide, sans qu'il soit tenu compte des plis des vêtements, et delarges bordures noires, impossibles pour une polychromie gothique : elle ne peut être antérieure à la fin du 18ème siècle et est postérieure à la disparition du côté droit de l'Ange OA 3921. Les seuls témoins de la polychromie d'origine pourraient être la boucle de la ceinture de la Vierge et, peut-être, l'intérieur du manteau de la Vierge et de celui du Christ. Cf. rapport Cascio et Levy, 1985.)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : Louis IX dit saint Louis (1226-1270) (Occident->moyen âge->gothique->dynastie des Capétiens)
Date de création/fabrication : vers 1250 - 1260
Date de création/fabrication : vers 1250 - 1260
Lieu de création / fabrication / exécution
Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
Données historiques
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Soltykoff, Alexis, Saltykov, Alexei, Diplomate
Mode d’acquisition
achat en vente publique
Date d’acquisition
date d'arrivée au Musée : 1861
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [OArt] Salle 503 - Jeanne d'Evreux, Vitrine 3
Index
Mode d'acquisition
Période
Lieux
Type
Bibliographie
- Antoine-König, Élisabeth ; Levy-Hinstin, Juliette, « A Flagellation Scene Reunited : a Reassessment of Early Fourteenth-Century Ivory Altarpieces and Tabernacula », dans Yvard, Catherine (dir.), Gothic Ivory Sculpture. Content and Context., Londres, The Courtauld Institute of Art, 2017, p. 17-29, p. 24
- Castronovo, Simonetta ; Crivello, Fabrizio ; Tomasi, Michele, Collezioni del Museo Civico d'Arte Antica di Torino. Avori medievali, [Turin, Museo civico d'Arte Antica], Turin, L'artistica Editrice, 2016, p. 39-41, fig.16 p. 40
- Williamson, Paul ; Davies, Glyn, Medieval Ivory Carvings, I-II, 1200-1550 Part I et II, Londres, V&A Publishing, 2014, p. 125
- Gaborit-Chopin, Danielle, « Gothic-Ivories : realities and prospects », dans Gothic art & thought in the later medieval period. Essays in Honor of Willibald Sauerländer, Colum Hourihane, 2011, p. 164
- Caubet, Annie ; Gaborit-Chopin, Danielle (dir.), Ivoires : De l'Orient ancien aux temps modernes, cat. exp. (Paris, Musée du Louvre, 23 juin-30 août 2004), Paris, Réunion des musées nationaux, 2004, p. 161, fig. 146, n° 151
- Gaborit-Chopin, Danielle ; Alcouffe, Daniel ; Bardoz, Marie-Cécile, Ivoires médiévaux : Ve-XVe siècle : catalogue, Paris, Réunion des musées nationaux, 2003, p. 288-292, fig. p. 289, n° 99
- Gaborit-Chopin, Danielle, « Paris ou Amiens? Le groupe de la Vierge Davillier », dans Erlande-Brandebourg, Alain ; Erlande-Brandenburg, Alain (dir.), Etudes d'histoire de l'art offertes à Jacques Thirion. Des premiers temps chrétiens au XXème siècle, Paris, Ecole nationale des Chartes, 2001, p. 85-98, p. 92-93, fig. 13
- Cascio, Agnès ; Levy, Juliette, « Ivoires gothiques : polychromie originale et repeints », dans 12th Triennal Meeting Lyon. 29 August-3 september 1999 (Comité de l'ICOM pour la conservation), I, 1999, p. 429-433, fig. 4, 5
- Gaborit-Chopin, Danielle, Ivoires du Moyen Age, Fribourg, Office du Livre, 1978, p. 137
- Weidenfeld and Nicolson (dir.), Beigbeder, Olivier, Les ivoires, Paris, Hachette, 1965, p. 27, fig. 19
- Notre-Dame de Paris 1163 - 1963 : exposition du 8e centenaire, Paris, Sainte-Chapelle, juin - octobre 1963, Paris, impr. Les Presses Artistiques, 1963, n° 67
- Natanson, Joseph, Gothic ivories of the 13th and 14th centuries, Londres, Alec Tiranti, 1951, p. 32, n° 4, 5
- Grodecki, Louis, Ivoires français, Paris, Larousse, 1947, p. 71, 83, 84, ill. XXII
- Pelka, Otto, Elfenbein, Berlin, R. C. Schmidt & Co, 1920, p. 170, fig. 112
- Maskell, Alfred, Ivories, Londres, Methuen and Co., 1905, ill. XXXIX-1
- Molinier, Emile, Histoire générale des arts appliqués à l'industrie du Ve à la fin du XVIIIe siècle. Ivoires, I, Paris, E. Lévy, 1896, p. 183, ill. XV
- Molinier, Emile, Catalogue des ivoires. Musée national du Louvre, Paris, May et Motteroz, 1896, n° 50
- Molinier, Emile, « Un groupe en ivoire du musée du Louvre. Le Couronnement de la Vierge », Gazette des Beaux-Arts, novembre, 1895, p. 397-400, p. 397-400
- Darcel, Alfred, « Exposition rétrospective de Lyon », Gazette des Beaux-Arts, XVI, 1877, p. 180-192, p. 181
- Sauzay, Alexandre, Musée de la Renaissance [Musée du Louvre]. Notice des ivoires : série A, Paris, Ch. de Mourgues frères, 1863, A 2
- Darcel, Alfred, « La collection Soltykoff », Gazette des Beaux-Arts, 1, 1861, p. 169-178, p. 175-176, gravure de Gaucherel
Expositions
- Ivoires de l'Orient ancien aux Temps modernes, Richelieu, Salles d'Exposition temporaire, 23/06/2004 - 30/08/2004
Dernière mise à jour le 20.09.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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