Plafond : L'Assemblée des dieux

Numéro principal : INV 20109

Département des Peintures

Matout, Louis (Renwez, 1811 - Paris, 1888)
France École de

Titre : Plafond : L'Assemblée des dieux

Dans l'Olympe sont assemblés les dieux du panthéon grec (Athéna, Apollon, Dionysos, Aphrodite, Eros, Demeter), des héros et personnages de la mythologie grecque (Prométhée, Héraklès, Marsyas, Pandore, Orphée, ménades et bacchantes), des muses (Melpomène, Thalie), des allégories (Rome, la France impériale, la Justice, la Victoire), et enfin des hommes illustres (poètes, philosophes, artistes) grecs, latins et italiens : Homère, Socrate, Plaute, Pindare, Virgile, Dante, Raphaël de Vinci, Léonard, Michel-Ange).
Description de Christiane Aulanier ("La Petite Galerie", Paris, 1955, p. 86-87) : "Escorté d'un paladin, appuyé sur la Justice et couronné par la Victoire, l'Empire est représenté sous les traits idéalisés de l'impératrice Eugénie ; vêtue d'un manteau parsemé d'abeilles, elle accueille un placet que lui tend une Rome impériale dont le casque est orné de la louve allaitant Romulus et Rémus. Derrière elle, un premier groupe d'écrivains dominé par Virgile entourent Pindare pinçant la lyre ; Aristophane [en réalité Plaute] brandit un masque comique, et des poètes bucoliques attendent leur inspiration du Printemps tenant une brassée de fleurs. Auprès de Cérès, symbole de l'été et de la maturité de la Renaissance, Dante et l'ange Gabriel, dans un étrange enchevêtrement, forment une grappe humaine dans laquelle on reconnaît l'Arioste [en réalité Michel-Ange], Léonard et Raphaël. Puis en opposition avec la Justice impériale, l'intolérance des dieux de l'Olympe apparaît ; jaloux de l'humanité, ils châtient les audacieux qui tentent de rivaliser avec la divinité : Apollon repousse Marsyas. Devant les philosophes Socrate et Platon [en réalité Homère], Minerve, son égide au vent, désigne d'un geste vengeur le groupe bachique de l'Automne, Dionysos et Erigone. Enfin, Prométhée délivré par un Hercule gaulois, Orphée, Psyché et Pandore évoquent les divers mythes de l'humanité".

Inscription :
« OPΦΕΥΣ » et « [ΕΥΡΥΔΙ]ΚΗ » (« Orphée » et « Eurydice") (en lettres rouges sur la lyre d’Orphée)
« HÆ TIBI ERUNT ARTES PACISQUE IMPONERE MOREM/ PARCERE SUBJECTIS ET DEBELLARE SUPERBOS ». (Virgile, Enéide, VI, 853-856) (sur le rouleau tenu dans la main droite de Calliope, muse de la poésie épique)
« HOMO SUM, HUMANI NIHIL A ME ALIENUM PUTO » (Térence) (sur le rouleau tenu dans la main droite de Térence)
« OΔΥΣΣΕΙΑ » et « ΙΛΙΑΣ » (« Odyssée » et « Iliade ») (sur le rouleau tenu par la main d'Homère)
“MAGNUS AB [IN]TEGR[O SÆCLORU]M NASCITUR ORDO” (Virgile, Bucoliques, 4e églogue) (sur le rouleau tenu dans la main droite de Virgile)
"ROMA" (en lettres d'or sur le bouclier bleu de l'allégorie de Rome)
Signature :
"L. MATOUT. 1868" (en bas à droite)

huile sur toile (marouflée sur enduit)

3e quart du XIXe siècle (1868)

Commandé le 30 janvier 1865 au prix de 25 000 francs (augmentés de 5 000 francs sur décision du 8 novembre 1867) ; achevé et installé (marouflage) au plafond de la salle des Empereurs (actuelle salle 414) en 1868 ; restauré (décrassage et retouches) par Alix Laveau et un groupement de restaurateurs en 2022.

commande de l'État

date de décision : 30/01/1865 (commande)

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

commande de l'État