Jésus guérissant un paralytique

Numéro principal : INV 5486
Autre numéro d'inventaire : MR 1872

Département des Peintures

France École de
Jouvenet, Jean (Rouen, 1644 - Paris, 1717)

Titre : Jésus guérissant un paralytique

A droite au second plan le Christ debout sur les marches d'un temple tend la main vers un paralytique porté par deux hommes.
Du même côté en avant une femme assise tenant un enfant dans les bras.
Dans le fond des monuments, un pont dont on voit deux arches et un bateau qui traverse la rivière.

Signature :
Signé et daté 1673 (signé sur la première marche du temple : J. Jouvenet in.
sur la seconde marche on lit : S.M. cb. 9
et dans le bas du tableau la date 1673)

Hauteur : 4,43 m ; Largeur : 3,52 m

toile

XVIIe siècle (1673)

Historique :Offert à la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1673 ; mentionné dans la nef du côté du cloître depuis la croisée du transept entre 1715 et 1793 ; restauré en 1732 ; restauré en 1781 ; déposé au musée des Monuments français puis au Muséum des arts ; passe à l'époque du Directoire (4 octobre 1797) au musée de L'Ecole Française de Versailles ; exposé à Versailles en 1801 ; envoyé au musée Napoléon en février 1806 ; envoyé en mai 1812 à L'Ecole de Saint-Cyr (par Décision de Sa Majesté du 24 novembre 1810) ; au départ l'oeuvre devait être envoyée à Saint-Cyr avec 2 autres tableaux de Jouvenet, "La pêche miraculeuse" et la "La résurrection de Saint-Lazare" ; envoyé à l’École militaire de Saint-Cyr en 1812 ; inscrit sur l’inventaire des musées royaux de 1824 et sur l’inventaire Villot ; exposé au dessus du maître-hôtel dans la Chapelle de Saint-Cyr jusqu'en 1915 au moins ; à partir de 1918 ou 1924 il est remplacé au dessus du maître-hôtel par un autre tableau de Georges Scott comme en atteste plusieurs cartes postales d'époque ; présumé détruit à Saint-Cyr-l’École dans les bombardements de la Seconde Guerre mondiale en 1944.

Commentaire :
Prolongeant la tradition des Mays instituée en 1449, les maîtres orfèvres parisiens, membres de la confrérie Sainte-Anne-et-Saint-Marcel, soumirent en 1630 au chapitre de Notre-Dame de Paris leur projet d’offrir tous les 1er mai un tableau monumental sur le thème des Actes des Apôtres (puis des Évangiles) afin d’orner les grands piliers de la nef de la cathédrale (puis bien d’autres emplacements) ; deux réductions du May étaient destinées aux deux maîtres orfèvres qui avaient été chargés de la commande ; soixante-seize grands Mays furent ainsi exécutés entre 1630 et 1707 (il n’y en eut pas en 1683 et 1694 ; pour une étude générale sur les Mays de Notre-Dame, cf. Auzas, 1949, Notter, 1999, et en dernier lieu Bastet, 2014) ; il s’agit ici du May de 1673, présenté par la Corporation des Orfèvres à Notre-Dame ; saisi à la Révolution, le tableau est remis par Lenoir au Museum en décembre 1793 ; l’œuvre passe à l'époque du Directoire (4 octobre 1797) au musée de L'Ecole Française de Versailles ; il en revient en février 1806, avant d'être envoyé en mai 1812 à L'Ecole de Saint-Cyr (par Décision de Sa Majesté du 24 novembre 1810). Au départ l'œuvre devait être envoyée à Saint-Cyr avec 2 autres tableaux de Jouvenet, « La pêche miraculeuse » et la « La résurrection de Saint-Lazare » ; par la suite, le tableau envoyé à Saint-Cyr avec 2 tableaux de Vouet « La Vierge prenant sous sa protection la Compagnie de Jésus » et « L'Adoration des Anges » en 1812 (Lettre de Denon du 20 janvier 1812). Les tableaux quittent Paris le 13 mai 1812 ; un procès-verbal de récolement du 30 juin 1908 atteste de sa présence dans la Chapelle de Saint-Cyr. Selon plusieurs cartes postales d'époque, le tableau est exposé au-dessus du maître-hôtel dans la Chapelle de Saint-Cyr jusqu'en 1915 au moins ; à partir de 1918 ou 1924 il est remplacé au-dessus du maître-hôtel par un autre tableau de Georges Scott comme en atteste plusieurs cartes postales d'époque ; il disparait dans les bombardements de ma Seconde Guerre mondiale en 1944.

Paris, Chapitre de Notre-Dame, 1673 (offert à)

date de l'inscription sur l'inventaire

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

Ecole militaire, Saint-Cyr