Prosper Marilhat (1811-1847), peintre, image 1/3
Prosper Marilhat (1811-1847), peintre, image 2/3
Prosper Marilhat (1811-1847), peintre, image 3/3
Prosper Marilhat (1811-1847), peintre, image 1/3
Prosper Marilhat (1811-1847), peintre, image 2/3
Prosper Marilhat (1811-1847), peintre, image 3/3
Télécharger
Suivant
Précédent

Prosper Marilhat (1811-1847), peintre

1835
RF 1587
Département des Peintures
Actuellement visible au Louvre
Salle 943
Aile Sully, Niveau 2
Numéro d’inventaire
Numéro principal : RF 1587
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Chassériau, Théodore (Sainte-Barbe-de-Samana (Antilles), 1819 - Paris, 1856)
France École de

description

Dénomination / Titre
Titre : Prosper Marilhat (1811-1847), peintre
Description / Décor
Inscriptions
Inscription :
Daté en haut à droite : 1835

Caractéristiques matérielles

Dimensions
Hauteur : 1,295 m ; Hauteur avec accessoire : 1,52 m ; Largeur : 0,98 m ; Largeur avec accessoire : 1,195 m ; Epaisseur avec accessoire : 8 cm
Matière et technique
huile sur toile

Lieux et dates

Date de création / fabrication
2e quart du XIXe siècle (1835)

Données historiques

Historique de l'œuvre
Offert par l'artiste au modèle ; collection Prosper Marilhat (1811-1847) ; par succesion à son frère, Robert Marilhat ; par descendance à sa fille Mme Franz Martin Joseph Cathrein, née Marie Lucie Marilhat ; par descendance à ses enfants : Valentin Paul Ferdinand Cathrein, Mme Paul Desabie, née Marie Elisabeth Adrienne Cathrein et Lucien Mathias Cathrein qui en font don au musée du Louvre en 1906, au nom de leur mère.

Chassériau n’est âgé que de 16 ans lorsqu’il exécute ce portrait du peintre orientaliste Prosper Marilhat en 1835. Il le présente l’année suivante lors de sa première participation au Salon en compagnie de plusieurs portraits et de deux tableaux d’histoire qui lui vaudront l’obtention d’une médaille de troisième classe. L’artiste, né sur l’île de Saint Domingue, d’un père natif de la Rochelle et d’une mère créole, avait intégré le prestigieux atelier d’Ingres (1780-1867) à 12 ans, grâce à la recommandation d’un proche de la famille, le peintre Amaury Duval (1808-1885). Il entre à l’Ecole des Beaux-Arts à 14 ans, mais le départ d’Ingres en 1834 à Rome, appelé à diriger l’Académie de France, le prive de son principal soutien à Paris. C’est dans ce contexte que Chassériau commence à fréquenter la jeune génération des artistes romantiques et qu’il rencontre Marilhat et Théophile Gautier (1811-1872) avec qui il nouera de profondes amitiés. Ce dernier évoque : « une petite colonie d’artistes, un campement de bohêmes pittoresques et littéraires [qui] menait une existence de Robinson Crusoé […] au beau milieu de Paris ». Un bal, organisé en 1833 par cette petite troupe, marque certainement la première rencontre des deux peintres. Gautier raconte la réalisation des décors : «Théodore Chassériau, alors tout enfant, et l’un des plus fervents élèves d’Ingres, paya sa contribution pittoresque par une Diane au bain » tandis que Marilhat exécute « trois palmiers s’épanouissant au-dessus du dôme d’une mosquée » (Revue des Deux Mondes, 1848, p. 56-58). Ces rencontres seront décisives pour le jeune Chassériau qui va peu à peu opérer une rupture affective et esthétique avec Ingres à la fin des années 1830.
Dans ce portait Chassériau insiste sur la figure grave et pensive, au regard droit, de son ami. Le caractère sombre du peintre, mort à 36 ans après avoir perdu la raison, affleure dans cette image quasi photographique, très frontale. Le jeune peintre cherche à rendre compte de la psychologie de son modèle, qu’il privilégie à l’évocation de son activité de peintre, discrètement rappelée par un carnet posé sur la console. Les autres objets représentés - un vase antique à figures rouges et une corbeille égyptienne – font allusion son récent voyage au Proche-Orient, univers auquel Chassériau est déjà très sensible. L’austérité de la composition, le coloris sombre à l’exception du visage et des mains, sont inspirés par les portraits de la Renaissance italienne, tel Titien étudié chez Ingres, mais également par ceux du Siècle d’or espagnol.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
date de comité/commission : 26/04/1906
date du conseil : 16/06/1906
date du décret : 19/08/1906
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Sully, [Peint] Salle 943 - Théodore Chassériau (1819-1856) et l’art du portrait autour de 1840

Index

Mode d'acquisition
don

Bibliographie

- Lambraki-Plaka, Marina ; Laugier, Ludovic ; Fabre, Côme (dir.), A la recherche de l'immortalité : l'art du portrait dans les collections du Louvre, cat. exp. (Athènes, Pinacothèque nationalePinacothèque Nationale, Musée Alexandros Soutzos, 29/11/2021 - 28/03/2022), Athènes, Athènes : pinacothèque nationale - musée Alexandre Soutsos ; Paris : musée du Louvre, 2021, p. 200, ill. p. 201, n°66
- Musée national d'art occidental - Tokyo (dir.), Théodore Chassériau. Parfum exotique, cat. exp. (Tokyo, Musée national d'art occidental, du 28 février au 28 mai 2017), Tokyo, Interpublica Co., 2017, p. 60, 61, ill. coul, p. 61, n°3
- Guégan, Stéphane ; Pomarède, Vincent ; Prat, Louis-Antoine, Chassériau un autre romantisme, Paris, R.M.N/Musées de Strasbourg, 2002, p. 62, 170, ill. n&b, fig. 6, p. 193
- Peltre, Christine, Théodore Chassériau, Paris, Gallimard, 2001, p. 37, 119-120, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. III. Ecole française, A-K, Paris, R.M.N., 1986, p. 130, ill. n&b
- Sandoz, Marc, Théodore Chassériau (1819-1856) : catalogue raisonné des peintures et estampes, Paris, Arts et métiers graphiques, 1974, p. 104, repr.
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 72
- Sterling, Charles ; Adhémar, Hélène, Musée national du Louvre. Peintures. Ecole française. XIXe siècle. A-C, vol. I, Paris, Musées nationaux, 1958, p. 283
- Brière, Gaston, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. I.Ecole française, Paris, Musées nationaux, 1924, p. 121d

Expositions

- L' Art du portrait dans les collections du Louvre, Athènes (Externe, Grèce), Pinacothèque Nationale, Musée Alexandros Soutzos, 01/12/2021 - 28/03/2022
- Théodore Chassériau, Tokyo (Externe, Japon), National Museum of Western Art, 28/02/2017 - 28/05/2017
- Visage(s) du Louvre, Clergoux (Externe, France), Château de Sédières, 12/06/2011 - 18/09/2011
- Le Louvre à Québec. Les arts de la vie, Québec (Canada), Musée National des beaux-arts du Québec, 05/06/2008 - 26/10/2008
Dernière mise à jour le 04.03.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances